Stefan Zweig, adieu l'Europe
![]() |
Réalisateur : |
Maria SCHRADER | ||
Acteurs : |
Josef Hader, Barbara Sukowa, Aenne Schwarz, ... | |||
Genre : |
Drame | |||
Durée : |
1 h 45 | |||
Date de sortie : |
10/08/2016 | |||
Titre original : |
Vor der Morgenröte | |||
Note "critique" : |
2,16 | |||
Classement 2016 |
46 / 106 |
Résumé : |
.O xx |
.O. En 1936, Stefan Zweig quitte l'Europe pour l'Amerique du Sud. Accueilli à Rio de Janeiro, l'auteur de "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme" est célébré par la bonne société brésilienne. Mais le romancier, interrogé sur ses positions et son engagement, refuse de se laisser aller aux simplificatons... .O. |
Xavier |
.O. Vous l'aurez compris, je n'étais pas convaincu par avance par ce que j'allais voir et je pense que mon manque de connaissance de la vie du bonhomme ne m'a pas aidé à m'immerger dans un film qui manque singulièrement de rythme. Le choix de mise en scène ? Si c'est pour rendre un vibrant hommage à "Derrick", je m'incline devant tant de brio... sinon, je ne comprends pas les plans coupés en plein milieu d'une conversation où les scènes qui s'éternisent avec personnages marchant vers le fond de l'écran... tout en continuant une conversation que l'on entend comme si nous étions à coté d'eux ! C'est dommage car le personnage principal soulève des idées drôlement intéressantes : son refus de condamner le nazisme dans la première partie est diablement bien argumenté et clouerait le bec à de nombreux politiciens et opportunistes de bas étage. À côté de cela, la philosophie de vie de l'écrivain est évoquée de manière bien trop légère pour que les non-familiers de Stefan Zweig puissent en tirer quelque chose. Ne pas condamner le nazisme est une chose, ne pas encourager à faire la guerre à ces derniers et prôner uniquement le combat "culturel" en est une autre. On me répondra que cette philosophie était aussi celle de Gandhi et qu'elle a parfois fonctionné mais garder une ligne de conduite aussi "extrémiste" me paraît difficilement défendable et j'aurais aimé entendre argumenter Zweig s'il était resté en Allemagne. N'est-il pas facile de prôner la non-violence et le combat intellectuel quand on est soi même loin du terrain ? Le film montre la vie "tranquille" de cette famille Zweig de l'autre côté de l'Atlantique, avec la fatigue des voyages et des conférences qui paraît bien faible comparée à ce qui se passe sur les divers fronts. Zweig est humain et je peux comprendre son ras-le-bol passagé mais il n'empêche que le personnage m'a semblé fade à certains moments et j'aurais aimé qu'il trouve dans le film des contradicteurs qui lui permettent de développer ses idées. Le film est assez faiblard en tant qu'objet cinématographique mais il ouvre des pistes de réflexion ce que j'apprécie toujours au cinéma. Est-ce qu'il donnera envie de mieux connaître l'écrivain ? si c'est votre première approche du bonhomme, j'ai des doutes... sinon, j'ai des doutes aussi :-) |
Première : ¤ ¤ |
Studio / Ciné Live :
# # # |
.O. Le film se perd parfois en bavardages, toutes les parties ne se valent pas, mais certains plans, longs et très composés (...) marquent durablement. .O. |
|